Les
reprises ou anaphores
Inventaire
des anaphores
Exemples
d'anaphores couramment utilisées dans les textes formels
Comment
une argumentation est-elle structurée ?
Constructeurs
d'espaces et de temps, de perspectives et de polyphonie
Commentaires
métatextuels
Connecteurs
Tableau
des connecteurs
La
cohérence du texte
La cohérence
du texte
Bien que la distinction entre cohésion et cohérence soit
un peu artificielle et pas toujours facile à opérer, on
peut dire que la cohérence équivaut à la représentation
mentale que se construit le lecteur à partir du texte et qui doit,
de préférence, être logique et sans contradiction.
La simple juxtaposition des faits, même sans liens explicites, permet
d'inférer une cohérence logique.
Marie s'approcha du four. (1) Il faisait froid.
Marie s'approcha du four. (2) Il faisait chaud.
Marie s'éloigna du four. (3 ) Il faisait chaud.
Marie s'éloigna du four. (4) Il faisait froid.
Dans ces quatre "textes" il n'y a aucun lien manifeste entre
les phrases. Pourtant, on peut inférer une cohérence logique.
Dans l'exemple (1), la deuxième phrase peut se concevoir comme
une raison, une explication de l'action racontée dans la première.
En (2), la seconde phrase se présente comme une conséquence
de la première. En (3), la deuxième phrase constitue également,
comme en (1), une raison, une explication, tandis qu'en (4), elle présente,
comme en (2), une conséquence.
Ces exemples montrent que la présentation des événements
selon l'ordre naturel, ordo naturalis, en (2) et (4), qui imite
l'ordre tel qu'il se réalise dans le monde (d'abord on s'approche
d'un four, ensuite on a chaud) incite à lire la seconde phrase
comme une conséquence de la première (événement
1 donc événement 2). En revanche, le renversement
de l'ordre selon un ordre artificiel, ordo artificialis, invite
à une lecture de type explicatif (événement 1 parce
que événement 2).
La cohérence textuelle s'établit comme une interaction
avec les connaissances du lecteur sur le monde, allant de connaissances
stéréotypiques (de ce qui a normalement lieu) à des
connaissances plus spécialisées et techniques en passant
par des connaissances encyclopédiques.
Ainsi, le texte d'un rapport doit-il correspondre aux attentes cognitives
du lecteur, respecter ses connaissances antérieures tout en y apportant
des informations nouvelles. La présentation de ces informations
tiendra compte du modèle mental antérieur du lecteur sur
le domaine traité par l'auteur et lui permettra d'élargir
ce modèle en construisant, sur la base du texte, une représentation
mentale cohérente de son contenu.
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